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XXIV
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INTRODUCTION.
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fait par Blaise Le Paige, chanoine de la Sainte-Chapelle de Vincennes, à la fabrique de l'église de Saint-Médard pour la fondation d'une basse messe de requiem chaque vendredi, déguisait un acte de générosité quelque peu gênant pour un prêtre; en effet, le contrat obligeait les marguilliers de Saint-Médard à rétrocéder cette maison par bail à rente, moyennant 2 5 livres tournois par an, à Pierre Le Paige, fils naturel du chanoine, ainsi qu'à sa mère Philippe du Jardin (n° 5353).
Une donation faite, le 2 3 novembre 155 7, par Jean Brissonnet de Vallances, marchand suivant la Cour, et Jeanne Le Lieur, sa femme, au chapitre de l'église de Saint-Honoré n'aurait pas de caractère exceptionnel, si elle s'était bornée à la maison qu'habitaient les donateurs, rue du Bouloi; ce qui rend cette libéralité particulièrement intéressante, c'est qu'elle comprenait un tableau doré, où était enchâssée une Notre-Dame de Boulogne, tableau que les chanoines devaient j>lacer dans la chapelle de Notre-Dame des Vertus, tt près de la belle dame des Vertus n; les donateurs devaient recevoir la sépulture dans cette chapelle, où serait célébrée tous les vendredis une basse messe de requiem. Cette même église bénéficia d'une fondation perpétuelle de k livres tournois de rente, faite par un vifiaigrier-buffetier, à charge de célébration d'un obit solennel au grand autel, le 11 mai de chaque année, pour le père du donateur, obit destiné à remplacer un service qui avait été fondé dans.l'église du Sépulcre, siège de la confrérie des vinaigriers, depuis supprimée (n° 2470).
Ce n'est pas seulement aux œuvres et fabriques des églises parisiennes que s'adressaient les libéralités des fidèles; les confréries religieuses n'étaient pas oubliées; celle de Notre-Dame de Liesse, dans la chapelle du Saint-Esprit én Grève, reçut de la femme d'un patenôtrier le don de la maison de l'Ane Rayé, rue Saint-Denis, comprenant plusieurs corps de logis avec jardins, à charge par les maîtres et gouverneurs de la confrérie de faire dire tous les mercredis une messe basse, pour répondre au désir de la donatrice, qui voulait que-cette confrérie fût -mieulx entretenue, déservie et décorée, et que Nostre Seigneur et la Vierge Marie en soient louez et honorez « (n° 3198).
Les dons que recueillaient les monastères d'hommes et de femmes, tant à Paris que dans le reste du royaume, étaient généralerf»ent consentis par
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